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Déclic : Akim de l’événementiel à la couture  !  

Plongez dans le témoignage d’Akim où son énergie débordante et sa créativité signent un déclic inspirant…

Publié le 18 octobre 2022 | Rubrique : Le déclic
Publié le 18 octobre 2022 | Rubrique : Le déclic

À 30 ans, Akim a déjà beaucoup d’expériences, aussi riches que variées ! Après avoir travaillé dans l’événementiel et donné des cours de hip-hop en association, c’est désormais la couture qu’il explore depuis presque deux ans !

Que faisiez-vous avant le déclic ?

Avant, je travaillais dans la communication événementielle à Paris. J’étais dans le secteur privé, qui organisait des événements toutes les semaines. Je touchais à tout ce qui était communication événementielle, stratégie, prise de photos et de vidéos et rédaction de contenus.

Avant d’être à Paris, j’étais à Singapour où j’ai travaillé 7 mois pour valider un Master 2. Je travaillais dans une start-up. Je garde de très bonnes relations avec mes anciens collègues qui ont eu confiance en moi. Ils m’ont même fait une offre d emploi à la fin mais après réflexion, j’ai décidé de refuser.

Quelle est la date de votre déclic ?

J’étais en rupture conventionnelle en décembre 2019, est venu ensuite le confinement en 2020. J’avais décidé de me confiner à Lyon chez ma mère. Quand je suis rentré à Paris, je suis revenu avec sa machine à couture. J’ai essayé de reproduire un pull, puis un pantalon. Je me suis concentré sur la création en machine, avec des techniques de ma mère.

En été 2020, j’ai décidé de déménager à Troyes, une ville qui est connue pour la bonneterie. Je suis encore à ce moment à la recherche d’un emploi, orienté dans le domaine de la couture et de la mode.

Qu’est-ce qui a influencé ce changement de vie ?

Après la rupture du contrat, je me suis posé beaucoup de questions sur moi-même, sur mon cheminement et sur les possibilités qui s’offraient à moi. Je me sentais libre. En faisant une introspection sur mes envies, sur ce à quoi j’aspirais, l’envie de m’orienter dans la couture est venue. 

C’était en moi depuis longtemps, mais je me suis freiné en pensant que ce n’était pas le bon moment, en pensant que je devais faire un métier qui assurait un bon avenir, un bon cadre.

Je réduisais le monde de la couture car pour moi, ce n’était pas forcément accessible.  Je n’avais pas de notion de dessin et à mon sens, il fallait absolument passer par ce savoir-faire avant d’entrer dans la couture.

Pour moi, la couture, la création, c’était vraiment tout faire soi-même de à A à Z, du dessin sur papier à la présentation du vêtement fini. J’étais par ailleurs influencé par les croquis de Christian Dior et de Yves Saint Laurent.  

À partir de ces influences-là, j’ai commencé mes premiers dessins. C’était brouillon, ce n’était pas proportionnel mais je me suis lancé ! J’ai persévéré, vraiment persévéré. Je regardais des manuels de dessins et des tutoriels sur des vidéos Youtube. En quelques semaines, j’ai réussi à voir la progression.

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Quel a été ce déclic ?

Après m’être lancé dans le dessin, je me suis inscrit en une formation de 50 heures organisée dans la maison de couture d’Angelica. C’était une initiation pour comprendre les proportions, les formes, pour apprendre à manipuler le tissu, à créer son patron, à couper et à confectionner, pour ensuite faire les essayages.

En 2021, je suis toujours en contact avec Pôle Emploi et avec ma conseillère qui prend conscience de mes besoins, de mes envies, sur quoi je voulais me diriger. Elle m’a appelé à l’été 2021 en m’indiquant un atelier de couture qui cherchait des débutants dans le but de les former avant de les intégrer. C’était une formation de 3 mois à l’Atelier d’Ariane.

Avant cela, il fallait passer des entretiens et des tests pratiques pour voir si on était à l’aise. À la fin de l’épreuve, je me suis dit « c’est foutu ! ». Il fallait 258 points, j’ai eu 230 points, je n’ai donc pas eu accès à l’entretien avec l’atelier.

J’ai été très vite déçu car j’avais travaillé avant, entre des créations personnelles et la formation de Pôle Emploi. Mais je ne voulais pas abandonner ! Alors j’ai contacté directement l’entreprise sans passer par Pôle Emploi. J’ai finalement passé l’entretien et j’ai fait une semaine d’essai. J’ai eu ensuite la possibilité de faire la formation de 3 mois.

On nous a appris à utiliser la machine, avec un travail rapide et de qualité.

Vous souvenez-vous de votre état au moment du déclic ?

J’étais anxieux de l’avenir. J’avais peur de me lancer sur un nouveau chemin qui était pour moi complètement inconnu. Le tout en ayant conscience d’avoir besoin de beaucoup de temps, il fallait apprendre beaucoup de technique. J’appréhendais surtout le temps qu’il fallait pour y arriver.

Pourquoi le secteur de la mode et du luxe ?

Il a une image positive. C’est beau, c’est élégant, c’est épuré, ça me plaît.

J’aime ce qui est créatif, on change de concept, d’idée de création. Cela appelle à l’ouverture d’esprit, à l’échange entre les humains.

Avec le recul, ma mère faisait de la couture, avec des rideaux, des oreillers et même des robes, même si je ne les ai jamais vues. Ensuite, j’ai appris que mon père faisait également des croquis, en collaboration avec ma tante qui faisait la confection des vêtements. Dans la famille, on aime bien faire de nouvelles choses. C’est un moyen de stimuler notre envie et notre créativité ; on n’arrive pas à rester en place !

À côté de tout cela, je suis aussi professeur de hip-hop dans une association. Ça fait 20 ans que je danse, je ne savais pas si je continuais dans ce parcours — au risque qu’à 35 ans je ne puisse plus faire cela !

Avant, je ne voyais pas tout le champ des possibles auquel j’avais accès. Maintenant, avec du recul, je vois que tout est lié : l’événementiel, la danse, la couture. Finalement, il faut créer le vêtement, il faut créer aussi un événement pour le montrer et presque créer une chorégraphie pour celles et ceux qui vont le porter !

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Comment cette filière vous a-t-elle accueillie ?

C’est un milieu qui m’a très bien accueilli, avec les bras ouverts ! Il y a un esprit de famille qui se dégage de l’entreprise Atelier d’Ariane, qui est très rassurant pour un débutant. C’est très bien pour quelqu’un qui arrive dans un nouveau monde, un nouveau savoir-faire, surtout avec un métier manuel, un métier d’artisan.

Ils ont eu un esprit de bienveillance et de patience, qui ont eu su faire face à des personnes qui ne connaissaient rien de la mode, de la confection.

Ils nous ont guidé et rassuré pour qu’on se dépasse et qu’on fasse au mieux !

On était 10 à la formation – une seule personne venait de la couture, c’était un jeune diplômé de bac pro en couture.

À la fin, j’étais plus rassuré mais j’appréhendais le terrain. On n’était pas encore dans l’atelier avec les autres expérimentés mais quand on a commencé à échanger cela s’est bien passé. C’est un monde très riche, chacun a sa technique.

J’ai intégré l’atelier en février 2022. J’ai commencé par les accessoires et je me suis rendu compte que j’ai adoré les manipuler et les confectionner alors que ce que ce n’était pas ce à quoi j’avais pensé !

Au contraire, je pensais plutôt au prêt-à-porter, à la couture. C’est par ailleurs, ce que j’avais demandé au tout début, à mon arrivée. Ils s’en sont souvenus et récemment, suite au bilan fait tous les 6 mois, ils m’ont proposé d’intégrer l’équipe prêt-à-porter.

Que diriez-vous à ce qui n’ont pas encore eu le déclic ?

Il faut s’écouter, suivre son instinct et son envie !

Si vous avez besoin d’être encore plus rassuré, sur vos envies personnelles, il faut s’informer. Il faut voir s’il n’y a pas des organismes pour s’orienter et en parler à son entourage parce que parfois, c’est l’entourage qui a les bonnes pistes.

Il faut aussi se lancer ! Au moins essayer et ensuite réfléchir et se demander : « Est-ce que je continue ou ce n’est pas pour moi ? » et « si ce n’est pas pour moi, pourquoi ? »  S’il y a l’idée, c’est qu’il y a envie et il faut le faire !

Si vous êtes inspirés par le témoignage d’Akim, n’hésitez à vous informer sur notre rubrique Conseils & Astuces ou à postuler directement sur nos offres d’emploi !

Savoir pour faire est une campagne organisée par le Comité Stratégique de Filière Mode & Luxe, financée par l’OPCO2i. 

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